«Monsieur le Ministre nous en avons marre. Nous sommes tous à Calais et dans l’ensemble de la 7ème circonscription exaspérés, nous vous demandons d’agir vite avant qu’il ne soit trop tard».
Vendredi, l’Assemblée nationale tenait un débat sur l’accueil des migrants dans l’Union européenne, l’occasion pour moi de rappeler au gouvernement que la situation dans le Calaisis se dégrade un peu plus chaque jour.
Au niveau européen, j’ai rappelé qu’en matière d’immigration aujourd’hui les États membres voient avant tout leur propre intérêt en laissant sciemment des individus traverser leur territoire pour se rendre dans l’État voisin. L’absence de résultats de la politique migratoire européenne est un danger pour l’ensemble de la construction européenne. Je plaide pour que l’Union engage une réforme de ses règlements et adopte un nouveau pacte migratoire.
Mais l’Union européenne n’est pas la seule responsable, la politique française en matière d’immigration a sa part de responsabilité dans la situation que nous connaissons aujourd’hui. En effet, que ce soit sur les délais de réponse à une demande d’asile, sur la possibilité pour les individus déboutés d’un autre pays européen de déposer une demande d’asile en France, ou encore sur le faible taux d’éloignement des individus qui doivent quitter le territoire, notre pays reste bien faible. Et ce laxisme a des conséquences, puisque ces individus s’amassent le long des côtes de la Manche pour tenter de rejoindre leur eldorado, le Royaume-Uni.
J’ai ainsi une nouvelle fois demandé au gouvernement d’instaurer une mise à l’abri systématique et loin de Calais, de toutes les personnes en situation irrégulière qui errent dans le Calaisis pour les sortir des griffes des passeurs. Si rien n’est fait, la situation va continuer à se dégrader, et les morts dans la Manche, dans le froid ou au bord de nos infrastructures de transports vont continuer à tragiquement s’accumuler. Mais cette situation n’est pas tolérable pour les habitants du Calaisis qui depuis trop longtemps, subissent l’angélisme du Gouvernement et sont désormais exaspérés, à juste titre.